[RP] La Fortune des Guerriers et Mercenaires

[La Conteuse]

Son congénère se déploie doucement avec un peu d'appréhension. Puis lui propose de partir avec lui à la recherche d'un bain de sable. Il lui apprend que parfois les aubergistes en ont du propre pour les personnes de leur espèce.

[Madrax]

Il accepte. Il est un peu surpris qu'un tel service soit même proposé quelque part, en réalité. Le sable n'est pas si courant que ça, on n'en trouve que peu aux abords du fleuve, les plages de l'Ouest ne sont pas à coté et le désert du Sud non plus.
Les quantités requises pour un bain adéquat ne sont pas négligeables, difficiles d'envisager un marchand chargeant ses bêtes avec juste du sable sans espérer un profit derrière. Donc le service n'est probablement pas donné. En fait, il pourrait même rentrer dans la catégorie des services un peu luxueux.
Mais il éclipse rapidement tout ça. Il n'est pas pauvre après tout.

La première auberge à visiter et qui pourrait convenir, d'après lui, serait le Poulet Grillé. Après tout, elle est la propriété du Prince, gérée par un elfe noir et donc...Susceptible d'avoir du sable. Il propose au mercenaire de commencer par là.

[La Conteuse]

Le guerrier accepte. Et c'est logiquement qu'on leur répond qu'il y a effectivement du sable dans la réserve sous l'auberge. On leur demande d'attendre un peu que soit préparé le lieu et s'ils peuvent avancer la somme de 300 pièces d'or pour cette location. Un des serveur les invite à se "poser" au comptoir.

[Madrax]

Couteux, comme il s'y attendait. Il avance néanmoins le montant demandé et rejoint le comptoir pour patienter. Et pour honorer l'établissement, pourquoi pas prendre une boisson pour lui et l'autre naga. Quelque chose avec une pointe de sucré. Alcool ou autre, il s'en fiche.

[La Conteuse]

Je te remboursssse ma part tout de ssssuite. Dit son comparse en sortant la moitié de la somme et en la lui glissant sur le comptoir. Pour moi cssse ssssera une essssssencssse d'Alma. Puis le serviteur vient les chercher pour les mener dans la cave. Il y fait une chaleur correcte, la cave n'est pas faites spécialement pour les bains de sable, et la profondeur est médiocre, il a le mérite d'exister. Il fait assez sombre, seuls deux candélabres éclairent les lieux.

[Madrax]

Sans mot dire, il empoche le remboursement du collègue. Après quoi il suit le serviteur lorsque la salle est prête. Et une fois celui-ci reparti, daigne descendre dans le sable, d'abord coulant dessus pour en sentir la finesse et la caresse, puis il tourne un peu, creusant pour en éprouver la profondeur. Le constat est rapide mais il n'en fait pas grand cas. Il s'installe, se blottit dans les grains, verre en main, dans cette ambiance plus que tamisée et dirige son regard vers l'autre créature ophidienne.

[La Conteuse]

L'autre s'est également installé, détendu, le corps déployé mais sans contact avec Madrax, ses couleurs sont celles du bien être. Il a posé son verre calé dans le sable.

Tu vois cssss'est pas la peine de courir le risssque de perdre la vie.

[Madrax]

Posé, il observe fixement l'autre, les yeux dans les yeux. Après un instant, il répond tranquillement : "Notre culture nous jette dans le conflit dès la sortie de l'oeuf, en sssuivant la sssimple loi du plus fort. J'ai lutté plusss que la plupart pour survivre puis me hissser dans la sosssiété. Et je vais continuer à chercher la richessse, la forssse et le pouvoir. Je daigne m'accorder un bon moment de temps à autre mais je laissse la vie de plaisir et de complaisanssse aux bipèdes.
Et sssi je meurs en poursssuivant mes buts ? Je n'avais qu'à être meilleur."

[La Conteuse]

L'autre prend son verre et le lève à la manière des humanoïdes.

A ta réusssssite alors. Passse chez les gurauk sssi tu veux quelqu'un qui pensssse comme toi. Ssssi je sssuis à Elwen csss'est pour ne pas avoir à galérer.

Il se contorsionne pour ramener un peu de sable sur son corps qui en dépasse. La chaleur se disperse vite dans ce bac qui manque de profondeur pour leurs corps massifs.

[Madrax]

Il se tait un certain temps. Les dernières révélations de son comparse ont fait naître chez lui un sentiment ténu, une sorte de considération. Pas du mépris, mais pas loin. Qui alterne avec autre chose. Pas de l'approbation mais une sorte de compréhension peut-être. En effet, il n'est pas un partisan acharné de la façon de faire des siens. Il conçoit tout à fait qu'une vie d'épreuves forgent les individus, les rend plus forts, moins mous. Pour autant, le rejet des individus plus faibles, il trouve ça cruel.
Après il est vrai que les siens naissent directement en pleine possession de leurs moyens. Ils ne sont pas aussi inutiles, inaptes, bruyants et encombrants que les rejetons bipèdes.

"Tu n'es pas encore tombé dans la décadence en tout cas."