Thorvald le Nain

[Thorvald]

Quel ne fût pas mon soulagement lorsqu'au détour d'un chemin je vis la majestueuse Cité. Mes vêtements crasseux et mes yeux fatigués me feraient surement passer pour un mendiant, mais cela m'importait peu. J'avais quelques pièces pour me payer une chambre et me laver, et cela suffirait, pour le moment.

La pluie venait de s'arrêter quand je croisais quelques marchand se dirigeant vers la Capitale. Sur l'une des carrioles, un miroir me renvoya mon reflet. J'y vit un Nain à la barbe rendue grise par la poussière du voyage, la porte dans mon dos dépassait de mon épaule. Je la remis en place, cette porte qui fût le seul bien qu'on me permit d'emporter, cette porte que j'avais ouverte sans autorisation.

Remettant en place mes idées, je relevais la tête pour entrer dans la Cité d'Elwen. Un Nain qui n'a pas les idées claires est un sot.

[Sieglinde]

Chevauchant comme à l'accoutumée j'aperçois un nain crasseux transbahutant une porte, ce que je trouve intriguant, je décide donc de m'approcher de lui

Bonjour, vous ne pensez pas qu'une cariole eut été plus pratique?

[Thorvald]

M'arrêtant pour regarder qui m'adressait la parole, j'eu besoin de lever la tête plus qu'à l'accoutumée.

Bonjour, Dame. Une carriole? Pourquoi donc? lui répondis-je.

Je levais un sourcil interrogateur tout en époussetant un peu ma barbe.

[Sieglinde]

Et bien vous transportez une porte dans votre dos, c'est peu commun

J'offrais de moi une vision habituelle, ma robe amarante à volants flottant au vent de même que mes longs cheveux blonds. Le soleil se reflétait dans mes yeux gris bleus mais également sur l'acier de l'épée des rois, la lourde claymore que je portais dans mon dos. A la main j'ai ma lance d'un côté, les rênes de mon cheval de l'autre et je porte deux dagues à la ceinture ainsi que ma rapière. Autour du cou je porte le pendentif de la trinité, je porte également le karkion et la bague béjofa récemment achetés ainsi que la bague aux armes de ma famille réalisée chez Ambre, armes visible également sur le tapis de selle en velours bleu roi brodé de fleurs de lys argentées.

[Thorvald]

Je levais encore plus mon sourcil lorsque l'Elfe devant moi prononça le mot "porte". Même si le métal qui semblait la composer paraissait lourd, il n'en était rien. Surtout qu'elle ne dépassait pas ma taille, ce qui en faisait une porte assez petite pour une longues-oreilles.

Pourquoi donc aurais-je besoin d'une carriole pour ma porte? En avez-vous besoin pour votre lance ou votre cure-dent pour dragon? Je désignais ainsi sa claymore. Cette porte est mon bouclier et ma seule arme, chère amie.

Mes mains gantées se resserrèrent sur ma cape tandis qu'une bourrasque s'y engouffrait, laissant apercevoir mes bras tatoués et mon plastron de cuir.

[Sieglinde]

Nullement intimidée par le nain je répond

Vous parlez là d'une arme bénie par les Dieux. Et si je perçois bien comment une porte peut servir de défense je vois mal comment elle peut vous servir pour la riposte...

[Thorvald]

Le rire me prend et, saisissant ma porte tel un bouclier, je mime des coups portés à des adversaires invisibles.

Croyez-moi, un coup de cette porte peu assommer n'importe quelle créature, pour peu que le coup soit porté avec assez de puissance, et de précision.

Puis revenant sur mon erreur, je tourne ma tête, souriante, vers ma compagne de route.

Je vous demande pardon, Dame, si je vous ai offensé, ou si j'ai offensé vos Dieux.

[Sieglinde]

Il n'y a pas de mal. Que diriez vous d'un combat à l'amiable à la lance de tournois? Cela ne fait pas mal, l'objectif est juste de projeter l'adversaire à terre. Et ça me permettra de vous faire visiter un peu la ville et de vous montrer la caserne...

[Thorvald]

L'Elfe me lance un défi. Je la jauge et me dit qu'un peu d'entrainement me ferait du bien. Mais avant, un bon dépoussiérage ne serait pas de trop.

J'accepte le combat. Cependant, j'aimerais me décrasser quelque peu. Mes vêtements sont plein de poussière et ma barbe aussi, ce qui est gênant pour respirer, croyez-moi sur parole.

Je lui lance un clin d’œil et repart dans un grand rire.

[Sieglinde]

Soit. Vous trouverez tout ce qu'il faut pour cela à la caserne. Suivez moi je vais vous guide

Au pas j'avance dans les rues jusqu'à la caserne