À la rescousse de Thinthénalion

[La Conteuse]

L’elfe sans le regarder lui répond.

Cet arbre n’a que trois cent ans, il vit normalement six cent ans, s’il meurt une partie de ce que nous sommes partira avec lui. Tant que nous ne comprenons pas pourquoi il meurt nous devons l’aider.

[Madrax]

"Il y a eût des changements notables ? Des chutes de températures inhabituelles ? Sssinon un problème au niveau de ssses rasssines, loin sssous le sssol ? Des parasites ?"

[La Conteuse]

"Rien de tout cela, certains d’entre nous pensent que les habitations trop vastes nuisent aux arbres, mais les prêtresses disent que non. D’autres avancent que c’est parce qu’il manque de dryades que les arbres meurent. La magie les aide à survivre."

[Madrax]

Il ne répond rien sur le coup. Son avis sur la question est déjà tranché. Toute chose change et évolue, et dépérit. Peut-être la ville des elfes des bois vit-elle ses dernières heures et ses habitants tentent de les prolonger le plus longtemps possible.

"Mhmh. Exissste-t-il dans le royaume d'autres enclaves sssimilaires à sssette ville ? Avec le même genre d'arbres et de magie pour les entretenir ?"

[La Conteuse]

L’elfe reste silencieux un moment, il réfléchit.

A ma connaissance il n’en existe plus. Il y en avait une petite en Avalon mais les Fae nous ont demandés de partir quand les arbres sont tombés malades.

[Madrax]

"Ahan. Donc ssse qui arrive isssi sss'est déjà produit ailleurs auparavant. Je doute qu'il sss'agissse d'une coinsssidenssse. M'est avis que vos prêtressses sssavent ssse qu'il ssse passse, que sss'est le fruit de sssertaines erreurs. Elles vont confier à des enfants un pouvoir sssertain pour protéger ssse lieu aujourd'hui et pour les temps à venir.

L'une d'elle a appelé sssa un "invessstisssement". Pour moi, sss'est plutôt un pari, et risqué. Prépare toi bien, elfe, car il est posssible que ssse lieu surnaturel sssoit bientôt rattrapé par l'Ordre des choses." Il baille longuement et entreprend alors de rejoindre sa chambre.

[La Conteuse]

C’est tard le soir que les enfants sont ramenés, tous transportés par des elfes, à l’exception du naga qui n’est pas inconscient. La prétresse s’adresse à Madrax.

Pouvez vous transmettre à vos supérieurs que nous aurions besoin s’ils y consentent de voir les géniteurs de votre protégée ?

Elle désigne l’elfe noir.

[Madrax]

Il s'écarte du passage pour laisser les elfes déposés ses protégés à l'intérieur de leur chambre. Puisque l'heure est tardive, il ne compte pas reprendre la route avant au moins le lendemain. Il jette un coup d'oeil au petit naga, sans prononcer un mot.
Lorsque la prêtresse lui adresse la parole, il rive son regard dans le sien et finalement hoche la tête. Il pouvait transmettre le mot à leur retour.

[La Conteuse]

Personne ne vient les déranger, l’elfette dort lourdement. Le naga finit par se coucher et s’endormir sans dire un mot. Le lendemain matin qua d Madrax se réveille, les enfants dorment encore.

[Madrax]

Il profite de ce moment de paix avant le début de leur voyage de retour pour se poster à la fenêtre et observer la ville. Et si déjà les rayons du soleil baigne cette ouverture dans le mur, il s'offrira le confort d'un petit bain de soleil avant le réveil des enfants, yeux clos, pour laisser l'astre ardent chauffer son corps.
Même si l'endroit n'est pas trop mal, la proximité du désert, l'abondance de soleil et d'humidité de sa région natale lui sont nettement préférés.