Mission Seldor

[Madrax]

Si les premiers gestes étaient simples et faciles à comprendre, ceux qu'elle venait d'effectuer étaient beaucoup plus tordus. Alors il resta simplement à la regarder gesticuler dans tous les sens, abandonnant rapidement l'idée de tenter d'appréhender la signification de tout ceci.

[La Conteuse]

Les démons essayaient de voir s'il restait des maisons ouvertes et au bout de deux bonnes heures ils repartirent avec un maigre butin, quelques poules et quelques légumes.

Ils sont repartis, vous pouvez y aller si vous le souhaitez.

[Seriël]

Elle reste là à regarder les gens.

Madrax, j'crois que c'est la première fois d'ma vie que j'ai envie de faire un truc pas pour les Po.
On peut pas laisser ces gens comme ça.

[Madrax]

"C'est pas notre mission d'affronter deux fois plus d'ennemis que notre nombre. On doit rapporter ce qu'il se passe ici à Altar."

Il commença à retirer les planches pour libérer la porte.

[La Conteuse]

L'aubergiste amène un sac.

On vous a mis du pain, faut pas revenir seuls. Nous on va finir par partir, enfin on aimerait mieux pas, mais on voit pas comment faire, vous avez vus, ils sont de plus en plus nombreux.

[Madrax]

Il inclina la tête, acquiesçant aux remarques du villageois. Il lui tendit une réponse ensuite, en saisissant d'une main le sac.

"Je ne peux pas garantir qu'Elwen enverra des soldats, mais en tout cas, ils sauront ce qu'il se passe ici."

Après avoir vérifié une dernière fois que la voix était libre, il ouvrit la porte et fit signe à Seriel de passer devant.

[Seriël]

Elle passe devant et toujours en marchant se retourne pour demander.

Tu crois qu'y avais des change-formes dans le lot ?

[Madrax]

Sa réponse fut aussi brève que véridique :

"Aucune idée."

[La Conteuse]

Rentrée jusqu'à hauteur de Drendar ne prit que trois jours, mais par la suite, le froid se mit de la partie, il provenait du nord un vent glacial qui les picorait.

[Madrax]

Si au début il supportait le froid, il se mit rapidement à grelotter, peu habitué à endurer ça, et physiquement moins capable que les sangs-chauds. Il écrivit d'une main tremblante :

"Il faut qu'on trouve une auberge"